Thierry Degorce, président de la JDA : « Faire de chaque match à domicile un spectacle ! »

Dijon l’Hebdo : Quel est votre état d’esprit à l’aube de cette nouvelle saison sportive ?

Thierry Degorce : « Avant tout une forte excitation. Celle de voir le travail de ces 4 derniers mois prendre forme petit à petit. Sportivement, le groupe s’est renforcé, nous avons réussi à conserver tous les éléments que nous souhaitions conserver, ce qui est une première à Dijon depuis de nombreuses années. Cela permettra au staff technique de s’appuyer sur des bases solides et de ne pas partir dans l’inconnu.
En coulisses, c’est la saison de la confirmation. Après une saison 2015/2016 marquée par des modifications de l’organigramme dans tous les secteurs, nous allons pouvoir bénéficier des fruits du travail accompli. J’en veux pour preuve le récent Label Club en bronze que la Ligue nationale de Basket nous a attribué, et qui est venu récompenser les efforts de tous. C’est donc avec plein d’envie et d’impatience que nous attendons le premier match de la saison qui se déroulera à Beaublanc face à un CSP Limoges revanchard ».

Dijon l’Hebdo : La JDA peut-elle jouer, cette année, les premiers rôles dans son championnat ?

T. D. : « Comme chaque année, la Jeanne ne figurera pas dans le TOP 5 des favoris du début de saison. Et comme chaque année, elle essaiera d’avoir son mot à dire jusqu’à la fin. Notre équipe est volontairement tournée vers le collectif, sans star, mais avec des joueurs de devoir. C’est l’esprit de la JDA, partagée par le coach. Nous ferons donc tout pour faire mieux que la saison passée, qui était déjà une belle saison ».

Dijon l’Hebdo : Un pronostic pour l’équipe qui pourrait remporter le titre 2016-2017 ?

T. D. : « Après sa déception de la saison passée, Monaco, qui s’est encore renforcé cet été, fait figure de favori. Nos amis de l’Asvel vendront également chèrement leur peau pour conserver leur titre ».

Dijon l’Hebdo : Vous entamez votre deuxième saison à la tête de la JDA. Qu’est-ce qui vous a le plus marqué durant la saison écoulée ?

T. D. : « La passion. Les supporters. Cet engouement sans faille à chaque match. Le Palais qui se soulève à chaque panier, à chaque défense. Tous ces bénévoles qui donnent de leur temps chaque week-end pour porter haut les couleurs de la Jeanne. Et tous nos partenaires, qui nous ont été d’un soutien sans faille et continuent de nous accompagner depuis des années ».

Dijon l’Hebdo : Finalement, la « patte » Thierry Degorce, c’est quoi ?

T. D. : « Avant tout, de savoir m’entourer et d’associer les compétences. Pour le sportif, je fais entièrement confiance à Jean-Louis qui a toute la latitude dont il a besoin pour construire l’équipe la plus compétitive possible en fonction de nos moyens financiers. L’administratif et le financier sont gérés par ma sœur Nathalie, qui est directrice générale du club. Elle fait le lien avec la Ligue, les institutions et élabore le budget. Quant à moi, je m’investis dans le secteur commercial et les relations avec les partenaires. On ne peut pas être performant dans tous les domaines, chacun a son domaine de compétences. En alliant les compétences, on devient performant. En fait, c’est comme sur le terrain ! »



Dijon l’Hebdo : Peut-on dire aujourd’hui que le club a trouvé la stabilité financière qui lui faisait défaut jusqu’alors ?
T. D. : « Nous pouvons effectivement dire que la situation financière du club est plus saine qu’auparavant. Le club est passé par des moments difficiles. Les partenaires ont su nous aider et continuent à le faire. Nous sommes constamment en recherche de solutions pour améliorer la situation. Ce Label Club prouve que les efforts paient, et que la Ligue et les autorités ont conscience du travail fourni. Mais la route est encore longue, et nous aurons besoin de tout le monde, partenaires historiques et nouveaux, pour relever pleinement le challenge que nous nous sommes lancés il y a 2 ans maintenant ».

Dijon l’Hebdo : Le DFCO en Ligue 1, n’est-ce pas une trop rude concurrence pour développer la marque JDA et la commercialisation de ses produits ?

 
T. D. : « Au contraire, c’est un coup de projecteur sur la ville. Nous ne devons pas être contre, mais avec. Dijon n’est pas Paris, mais la vie économique locale permet largement la survie de ces grands 2 clubs professionnels en élite. Nous nous entendons très bien avec le président Oliver Delcourt et partageons ce point de vue. La Ville de Dijon, mais également le Département de la Côte-d’Or et la Région Bourgogne Franche-Comté sont mis en valeur par le rayonnement de nos clubs. Leur aide nous est précieuse, et au final, les retombées sont très positives pour tout le monde. Nous sommes fiers, à notre manière, de contribuer à la réputation de Dijon au travers de nos résultats sportifs ».

Dijon l’Hebdo : Votre prédécesseur, Michel Renault, appelait de tous ses vœux des aménagements du palais des Sports pour augmenter la capacité d’accueil du public. Vous inscrivez-vous dans cette même démarche ?

T. D. : « Evidemment. Mais plus que la capacité, c’est la qualité des locaux mis à disposition et leur potentialité de générer des ressources qui doivent être améliorées. A noter que la mairie a accepté d’accueillir nos bureaux administratifs et commerciaux depuis le mois de juin. Fini l’Avenue Poincaré, place au Palais ! Tous nos services, sportif et administratif, sont donc désormais rassemblés. C’était ma volonté depuis plusieurs mois, Jean-Claude Decombard et ses équipes à la municipalité nous l’ont accordé. Nous avons donc un outil de travail fonctionnel, qui apporte aux membres du club un souffle nouveau. Cela doit être encore renforcé par des aménagements qui permettront à notre club de générer davantage de ressources financières et donc d’être moins dépendant des collectivités. Nous souhaitons faire de chaque match à domicile un spectacle ! »

Propos recueillis par Jean-Louis PIERRE