François Patriat du tac au tac

Votre autoportrait en trois mots ?
Hyperactif, travailleur, courageux.

Les meilleures moments de votre vie en trois dates ?
1961. Mon baccalauréat.
1981. Ma première élection de député.
2000. Lionel Jospin m’appelle dans son gouvernement.

Quel est le rêve que vous n’avez pas encore réalisé ?
L’élection d’Emmanuel Macron à la présidence de la République.

Dans quel siècle auriez-vous aimé vivre ?
Dans le siècle des Lumières.

Si vous aviez été un personnage historique ?
Richelieu.

Ce que vous avez réussi de mieux dans votre vie ?
J’ai réussi dans la vie mais je ne suis pas sûr d’avoir réussi ma vie. J’aurais voulu faire plus pour les miens.

Ce que vous avez fait de moins raisonnable dans votre vie ?
Avoir été fidèle à mes convictions contre tout intérêt personnel. En pleine mitterrandie, j’étais mendésiste-rocardien. J’ai toujours conservé cette ligne. C’était surement ce qu’il y avait de moins raisonnable pour réussir.

Qu’est-ce que vous n’aimez pas que l’on dise de vous ?
Je ne comprends pas qu’on ne m’aime pas.

Que détestez-vous par-dessus tout ?
Les faux-culs.

Dernière colère ?
Contre Mélenchon qui dit qu’il ne votera jamais pour un candidat de gauche réformiste.

Votre gros mot favori ?
Putain !

Le meilleur moyen de se fâcher avec vous ?
En étant de mauvaise foi.

Vos modèles en politique ?
Mendès-France, Rocard et Macron.

Votre meilleur souvenir de ministre ?
Un déplacement, en 2000, à Sophia-Antipolis, pour faire la promotion de la culture entrepreneuriale.

Votre meilleur souvenir à la tête de la région Bourgogne ?
J’en ai beaucoup. Je citerai volontiers la création de la cité de l’innovation à Dijon.

La nouvelle région vous en pensez quoi ?
Elle est incontournable, nécessaire. Elle est maintenant dans les esprit. Les vieilles rancoeurs s’éteignent. Les comprennent qu’il n’y aura pas de retour en arrière et que la construction doit se faire intelligemment.

Pas de regrets d’avoir renoncé à votre mandat de président du conseil régional ?
J’ai eu un deuil un peu difficile. Mon engagement auprès d’Emmanuel Macron m’a fait pensé à autre chose même si aujourd’hui je soutiens les gros dossiers de la Région auprès des ministères en accord avec la présidente. Mais dans l’ensemble, pas de regrets. Douze ans à plein-temps, 1 200 000 km… c’est bien. Je ne me voyais pas continuer pendant les six ans qui viennent.

Quel conseil donneriez-vous à un jeune qui veut faire carrière en politique ?
Je lui dirais d’écouter sa conscience, de travailler au plus près avec l’ensemble des acteurs de la société, et d’être plus mesuré dans ses choix que je ne l’ai été.

Quel est le meilleur moment de la journée ?
Tous les instants de la journée. Chaque minute de la vie vaut le coup d’être vécue.

Un objet dont vous ne pouvez pas vous passer ?
Un super livre le soir.

Plutôt rouge ou blanc ?
Rouge. Le bonnes-mares amoureuse.

L’endroit que vous préférez à Dijon… ?
La place Saint-Bernard.

Propos recueillis par Jean-Louis PIERRE