S’il y a une commune qui ne ronronne pas sur l’agglomération dijonnaise c’est bien Ahuy. Les projets publics et privés y fourmillent et se concrétisent au fil du temps. Sans tambour ni trompette. Pour le plus grand plaisir des habitants et des entreprises locales.
Ahuy, c’est un peu la campagne aux portes de Dijon. Un gros village de 1 200 âmes avec ses deux bistrots, son élevage de chèvres… Mais la ruralité s’arrête là dans cette commune où l’urbanisme ne se résume pas à laisser pousser l’herbe et les orties sur le bord des chemins et la glycine sur les toits. Dominique Grimpret, le maire, qui s’évertue à dépasser les clivages ordinaires et à enjamber les antagonismes, ne ménage pas ses efforts pour donner un visage attrayant à sa cité.
Après « Coeur de village », ambitieux projet immobilier conduit par Edifipierre qui vise à redonner vie au centre d’Ahuy, qui présente désormais un premier bâtiment de 20 logements abritant un ostéopathe, une infirmière et un kinésithérapeute, c’est au tour de « Coeur de place » de mobiliser les entreprises de bâtiment en ce mois de septembre pour sortir de terre un deuxième bâtiment, dessiné par l’architecte dijonnais Hervé Madiot, qui proposera 20 logements dont 5 sociaux gérés par Orvitis.
Quant au troisième bâtiment qui regroupera une dizaine de logements, un restaurant et la bibliothèque municipale, sa construction devrait être lancée avant la fin du mandat. En attendant, l’aménagement de la place sera achevé dans un an, à l’automne 2017. Et là encore Dominique Grimpret a des projets pour faire vivre le lieu avec notamment l’accueil de marchés de qualité.
Lotissement, école, maison seniors, salle polyvalente…
Et le plus bel éloge que l’on puisse décerner au maire c’est de souligner sa volonté jamais prise en défaut d’entreprendre. Un maire qui a fait sienne cette formule de Paul Valéry : « De tous les actes, le plus complet est celui de construire ».
Car derrière -au sens propre comme au figuré- cette place qui va redonner du souffle et du lien social à une commune qui aurait pu se complaire dans une fonction de cité-dortoir, on peut voir les premières maisons en construction du lotissement « Le clos des Aiges » que réalise l’AFU (Association foncière d’urbanisme). Une opération qui s’étend sur 20 hectares au sud d’Ahuy en direction de Dijon dont 3,5 hectares ont été vendus par la commune. Quatorze tranches de collectifs, de maisons individuelles, jumelées, en bandes, sont prévues dans le temps. Les deux premières sont lancées. 120 logements sur les 600 seront livrés d’ici 2020.
Conséquence logique et sympathique de ces constructions : l’afflux de nouveaux habitants qui entraîneront la construction d’une école dont les travaux pourraient débuter en 2020.
Et ce n’est pas tout. La commune accueillera prochainement des maisons-appartements labellisés « Age et vie » pour des personnes âgées qui occuperont les rez-de-chaussée tandis que les personnels trouveront place à l’étage.
Et cerise sur le gâteau, la future salle polyvalente dont on peut admirer l’architecture depuis la route de Messigny. Elle sera baptisée « L’Aqueducienne » du nom des habitants d’Ahuy et sera inaugurée le dernier week end de janvier 2017. Dominique Grimpret y présentera ses vœux. La société musicale d’Ahuy fera un concert et une soirée dansante avec orchestre scellera l’intégration du lieu dans la vie communale. Comme au bon vieux temps.
Jean-Louis PIERRE
