Décidément aujourd’hui, on ne parle plus que de demain. Et sur ce terrain, l’OPAD, l’association des seniors dijonnais, est une formidable caisse de résonance qui bat le rythme des activités de près de 3 000 adhérents. Un chiffre qui fait d’elle la structure associative la plus importante de la ville. Un succès lié à la diversité et à la qualité de ses animations mais aussi au fait que chacun sait que demain il se passera toujours quelque chose d’intéressant avec elle. Un succès qu’entend bien conforter Lydie Pfander-Meny, la nouvelle présidente.
On est bien loin du sympathique tohu-bohu des établissements scolaires, avec leurs symphonies de bruits : la sonnerie qui rythme les heures, le brouhaha de la cour, les cris dans les couloirs… Un univers et une atmosphère qui ont fait le quotidien de Lydie Pfander-Meny jusqu’à cette dernière rentrée scolaire. La nouvelle présidente de l’OPAD, élue fin mai par le conseil d’administration, historienne de formation, qui a consacré l’essentiel de sa carrière professionnelle à la direction d’établissements (le dernier en date fut le lycée Antoine, à Chenôve), reconnait, certes, une rupture d’âge et de public mais trouve là une belle continuité de son parcours professionnel.
« L’école inscrit à son fronton un certain nombre de valeurs que je retrouve à l’OPAD aussi bien auprès des adhérents que des bénévoles ou encore des salariés. Pierre Pertus, le directeur, avec sa sensibilité et sa culture, a su moderniser et structurer l’association car le mot senior est aujourd’hui porteur d’une autre définition. L’OPAD fait de la retraite le temps de tous les possibles et de toutes les opportunités ». Et Lydie Pfander-Meny d’affirmer que « l’OPAD, c’est une famille. Petite avec ses ateliers, ses cours, ses conférences, ses sorties… et grande car c’est une maison dans laquelle on se sent bien. »
Celle qui est aussi conseillère municipale depuis mars 2014 insiste également sur le rôle de l’ancienne présidente, Françoise Tenenbaum, qui « a mené une réflexion sur cette nouvelle vie qui s’ouvre après la retraite. Il nous faut continuellement repenser les attentes des nouveaux seniors qui, après une vie familiale et professionnelle bien remplie, veulent se faire plaisir avec la liberté nouvelle qui s’ouvre. Au sein de l’OPAD, dont l’âge moyen est de 69 ans, il y a plusieurs générations de retraités qui affichent des attentes forcément différentes. Je pense aussi qu’il nous faut faire un effort sur la représentation des quartiers et imaginer délocaliser certaines activités pour être encore plus proche de notre public ».
Dans une société qui prône la consommation à coups de crédits gratuits, de crédits revolving, crédits-bails, crédits de toutes sortes à tous les termes, de soldes « exceptionnels », de « journées en or »… l’OPAD offre la meilleure des garanties : le crédit de la confiance. Près de 3 000 adhérents peuvent en attester.
J-L. P