Ahuy, la commune où il fait bon d’être… maire

Un budget 2016 voté à l’unanimité par le conseil municipal, 90 % des engagements de campagne électorale réalisés deux ans après l’élection, des impôts qui n’augmentent pas d’un centime cette année, des frais de personnel qui ont baissé de 22 % ces quatre dernières années, des dépenses de fonctionnements réduites de 9 % entre 2014 et 2015… De quoi faire rêver n’importe quel élu local en ces temps de vaches maigres.
C’est pourtant la copie impeccable que rend Dominique Grimpret, le maire d’Ahuy à ses administrés un peu plus de deux ans après les élections municipales. Un bel exemple qui montre que malgré la baisse des dotations de l’Etat tout ne va pas dans le pire des mondes pour les collectivités locales. Un bel exemple qui justifierait aussi que les projecteurs de l’actualité nationale, toujours prompts à mettre en lumière ce qui ne va pas, se posent un instant sur cette commune de l’agglomération dijonnaise qui a su conserver une délicieuse touche rurale dans le grand bain citadin. Pour preuve cet élevage de chèvres qui va pouvoir se développer grâce à une modification du plan d’urbanisme qui transformera une zone naturelle en zone agricole. Sans oublier l’arrivée prochaine des abeilles dont les ruches seront installées par une association. Comme quoi, en la matière, un élu MODEM peut faire aussi bien, voire mieux qu’un élu écolo…
Vous l’avez compris, Dominique Grimpret est un homme heureux. « A Ahuy, on fait ce que l’on a promis » glisse malicieusement cet ancien sportif de haut niveau qui s’est illustré dans le passé sur les pistes d’athlétisme.
« Coeur de village », le projet immobilier conduit par Edifipierre qui vise à redonner vie au centre d’Ahuy, avance dans le calendrier fixé. Un premier bâtiment de 20 logements abritant un ostéopathe, une infirmière et un kinésithérapeute a été livré. La construction du second comprenant lui aussi 20 logements et accueillant cette fois un boulanger, une coiffeuse et une esthéticienne démarre ce mois-ci. Quant au troisième bâtiment qui regroupera une dizaine de logements, un restaurant et la bibliothèque municipale, sa construction devrait être lancée avant la fin du mandat. Et Dominique Grimpret n’a pas ménagé ses efforts pour convaincre le préfet pour que les trois constructions soient éligibles à la loi Pinel.
Autre projet immobilier d’envergure, privé celui-là : le lotissement « Le clos des Aiges » que réalise l’AFU (Association foncière d’urbanisme) qui s’étend sur 20 hectares au sud de la commune en direction de Dijon dont 3,5 hectares ont été vendus par la commune. Quatorze tranches de collectifs, de maisons individuelles, jumelées, en bandes, sont prévues dans le temps. Les deux premières sont lancées. 120 logements sur les 600 seront livrés d’ici 2020.
Mais en attendant, Dominique Grimpret a déjà fixé une date importante sur son agenda, celle du 27 janvier 2017. Ce sera la traditionnelle présentation des vœux. L’an prochain, elle revêtira un caractère bien particulier : elle se fera dans la nouvelle salle polyvalente dont on peut admirer l’architecture depuis la route de Messigny. Ce sera assurément une bonne année…
J-L. PIERRE