Affiches exceptionnelles, expositions médiatiques, retombées économiques… les regards sont d’ores-et-déjà tournés vers la saison prochaine. Où les projecteurs seront braqués sur Dijon !
Ce n’est pas du champagne mais du Kir – tradition oblige ! – qu’il aurait fallu chambrer pour célébrer l’exceptionnel parcours des joueurs d’Olivier Dall’Oglio qui leur a permis d’accéder à l’élite avant même la fin de la saison.
Car, avec eux, c’est toute une ville qui a la tête plus près des étoiles… du foot mais pas seulement. Commençons par un peu d’anticipation sur le rectangle vert. Tous les supporters ne peuvent qu’imaginer avec gourmandise les chocs de la saison prochaine qui se profilent à Dijon : le PSG et sa kyrielle de stars (avec ou sans Ibra, là est la question qui va alimenter le marché des transferts cet été), l’OL et ses jeunes talents éduqués à l’école aulassienne, Monaco et l’équipe du prince… russe Dimitri Rybolovlev, leur voisin et adversaire de toujours, l’OGC Nice, avec ou sans sans Hatem Ben Arfa (autre question estivale)… Sans omettre – comment le pourrait-on – les descendants de l’ange vert, Dominique Rocheteau, et de l’Oranje Johnny Rep, l’AS Saint-Etienne ou encore l’OM qui est cette saison très loin de l’Olympe mais qui reste toujours l’OM. Nous pourrions lister comme cela longtemps les futurs adversaires du DFCO et vous faire rêver avec autant de chocs alléchants.
Pierre Menez
Parce que c’est tout cela la Ligue 1, la garantie de très belles affiches, avec toute la visibilité qu’elles généreront pour le club mais aussi pour la ville, illuminés durant toute la saison prochaine par le feu des projecteurs médiatiques. D’aucuns attendent, par exemple, déjà avec impatience le Canal Football Club où Pierre Menez, que l’on adore ou que l’on déteste (c’est selon), ne devrait pas manquer de faire monter la moutarde au nez. Eh oui, il y a encore, au niveau national, des étiquettes qui sont durablement inscrites sur le maillot.
Les rouge et noir, qui bénéficient aujourd’hui d’un budget d’environ 10,5 M€ (le 10e de Ligue 2, ce qui valorise encore plus leurs performances), devraient la saison prochaine pouvoir « compter sur 23 à 25 M€ », selon les estimations prudentes du président Olivier Delcourt, qui n’a pas manqué, avec la vision qui le caractérise, d’anticiper cette montée à la fois « au niveau du recrutement et sur le plan commercial ». Nos confrères du site Ecofoot.fr précisent ainsi que « sur le plan budgétaire, le club a déjà concrétisé plusieurs projets permettant d’affronter sereinement la Ligue 1 ». Parmi ceux-ci, le partenariat de 5 ans signé en février dernier avec la Caisse d’Epargne de Bourgogne Franche-Comté mais aussi l’accord de sponsoring d’entraînement avec l’entreprise de BTP Roger Martin ou bien la billetterie opérationnelle.
Des émissaires du PSG
Ainsi, même si l’on ne peut lire dans le marc de café et qu’une montée est toujours difficile à digérer – on l’a vu lors de la précédente –, le DFCO devrait être plus solide l’année prochaine pour éviter le terrible effet ascenseur. Favorisant l’emploi dans les entreprises locales, la reconstruction de la tribune Est du stade Gaston-Gérard, pour laquelle les collectivités sont en ordre de marche, apportera également sa pierre à l’édifice. En offrant, à terme, une enceinte de 20 000 places.
Avec le DFCO dans l’élite – nous espérons tous pour longtemps –, une chose est sûre : la capitale régionale bénéficiera d’une notoriété et d’une image incomparable par rapport à celle de la Ligue 2. Et sera la seule cité de Bourgogne-Franche Comté à jouer parmi les grands, ce qui n’est pas rien quand l’on sait que la nouvelle grande région en est à son coup d’envoi. Tout comme le classement des climats de Bourgogne au patrimoine mondial de l’Unesco mais aussi la future Cité internationale de la Gastronomie et du Vin, la présence du DFCO en Ligue 1 sera un élément d’attractivité pour Dijon. Un point sur lequel insiste régulièrement le maire François Rebsamen, ancien footballeur rappelons-le… et parmi les plus fidèles supporters du DFCO.
Cela a déjà débuté avec la visite d’émissaires du PSG préparant le déplacement de leur équipe la saison prochaine. Ils ont visité plusieurs hôtels et ont placé dans leur sélection l’Hôtel Mercure et Le Grand Hôtel La Cloche. Pour une délégation composée de pas moins de 45 personnes… Un bel exemple des retombées économiques escomptées !
Certes Dijon n’est pas encore Leicester – le petit poucet de la Premier League qui est train de dévorer les gros en Angleterre – et nous devrons patienter pour voir des matches de Ligue des Champions avec le Barça (enfin l’Atlético Madrid qui l’a éliminé cette saison), le Réal de Madrid ou encore le Bayern de Munich, mais déjà… excusez-nous pour cette formule triviale : quel pied ! Pour le DFCO et pour Dijon…
Xavier Grizot