Urbanités : Un café qui porte bien son nom !

Celles et ceux qui continuent de rendre vivantes les langues mortes savent, certainement, qu’urbanité vient du latin urbanitas, représentant « les qualités qu’est censé posséder un habitant des villes ». Et urbanitas, chez les Romains, provenaient lui-même d’urbanus, autrement dit urbain.

Si bien que ce terme exprime à la fois le fait urbain mais aussi l’amabilité des résidents des cités. Un excellent nom pour un établissement sympathique installé en plein cœur de ville… C’est ce que l’on se dit lorsque l’on pousse la porte du 9 rue Charrue de ce nouveau né dans l’univers des cafetiers dijonnais. Un cadre chaleureux et moderne, à l’esthétisme recherché, vous attend en effet du mardi au samedi de 8 heures à 20 heures pour prendre un café, un petit déjeuner mais aussi un plat du jour le midi. Il est intéressant de noter que celui-ci n’est qu’à 10 euros. Bon à savoir également : vous pouvez créer vos propres sandwiches ou salades avec des produits frais.
L’après-midi, les adeptes des salons de thé et des goûters sont également les bienvenus. Enfin, tout le monde est le bienvenu dans ce café-bistrot. De 7 à 77 ans oserais-je écrire en paraphrasant Hergé… car même les enfants disposent d’un petit espace leur proposant livres et jeux afin que leurs parents aussi profitent de l’instant. Une table à langer est même installée dans les toilettes pour les plus petits… Objectif : que tous puissent passer un agréable moment loin des brasseries ou des bars où, au bout d’un temps imparti, souvent assez court, le serveur nous relance afin de consommer à nouveau… sous peine de devoir libérer la table !
Tram-boulot-dodo
Ici, loin du métro-boulot-dodo à la parisienne, enfin plutôt du tram-boulot-dodo à la dijonnaise (désolé pour l’absence de rime), le stress n’a pas lieu d’être. Bien au contraire, ce café est susceptible de vous mettre sur les rails d’une détente bien méritée. Vous pouvez même prendre le temps de déguster… des livres. Car au moment où d’aucuns ne jurent plus que par les réseaux sociaux, Urbanités redonne goût au plaisir des mots. Des ouvrages sont mis à votre disposition, vous pouvez les lire sur place, les emmener chez vous tout en en déposant d’autres. « Livres en Liberté », tel est le titre de cette opération originale qui fait de cet établissement un lieu pas comme les autres. Un lieu où la culture s’écrit en lettres capitales : il suffit de voir accrochées au mur les œuvres du photographe de rue Vitaliano Vitali – notamment ce cliché magnifique de New-York à travers une fenêtre – pour s’en rendre compte. Des photographies que l’on peut acquérir puisque ce café fait aussi boutique. Vous pouvez y chiner des objets les plus divers : des suspensions lumineuses au klaxon de vélo en passant par les coussins Log Pillow en forme de buches.
Cette nouvelle enseigne, où l’on se sent bien, respire le design, à l’instar du magasin de décoration voisin, la Villa Médicis. Et les clients ne s’y trompent pas, puisqu’ils deviennent rapidement des habitués. Attablée tranquillement devant son café, Berthine Marceau, artiste dijonnaise dont l’atelier est situé en face, au 18 de la rue Charrue, ne tarit ainsi pas d’éloges : « Nous n’avions avant pas d’endroit comme celui-ci et cela manquait ». En plein cœur de Dijon, Urbanités porte réellement bien son nom !

Xavier GRIZOT
Urbanités, nouvelle enseigne de la rue Charrue à Dijon : un nouvel établissement pas tout à fait comme les autres !