Et bien voilà, c’est fait. C’est la rentrée. Les vacances sont derrière nous et les problèmes devant. Les experts en expertise et les spécialistes en spécialisation sont unanimes : ça va mal. Et les pythies font leurs choux gras des malheurs du pays, multiplient les prédictions alarmistes sur la rentrée et lancent leur formule rituelle : « l’automne sera chaud ». Comme si la France, au moment où elle se remet au travail, avait besoin de se faire peur. Mais il faut bien reconnaître que le moral tangue d’un bord à l’autre comme un bateau démâté.
Le PS est au bord de l’explosion, l’UMP de l’implosion, le chômage poursuit sa progression et François Rebsamen n’est pas Tom Cruise dans la mission (impossible ?) qui lui a été confiée, le nombre d’entreprises défaillantes augmente, 79 % des étudiants des grandes écoles seraient prêts à quitter la France pour chercher un emploi après l’obtention de leur diplôme… Ainsi rebondissons-nous, comme affolés, d’une humeur à l’autre, d’une incertitude à l’autre. Celles qui conduisent à la résignation, au renoncement, à la démission des esprits. Que reste-t-il comme solutions à nos politiques souvent trop occupés à contempler le verre à moitié vide. L’hypnose, l’illusionnisme, la chiromancie ?
Dans les situations de crise, il faut évidemment poser la vieille question : que faire ? Mais il serait vain de pleurer la chance perdue, il faut maintenant chercher à en créer d’autres et surtout lutter contre la tyrannie du statu quo.
La lecture de ce numéro de rentrée vous permettra de découvrir qu’à Dijon il y en a qui s’intéresse au verre à moitié plein. Et que Dijon l’Hebdo est bien le journal qui pose les bonnes questions.