L’éolien ou l’art de tuer les castors pour sauver les arbres… (vieux proverbe écolo)

En ces temps de turbulences, l'éolien se fait discret. (Eolien de Eole, le seigneur des vents qui donna du fil à retordre à Ulysse).

La Côte-d' Or comprend plus de 150 éoliennes d'une hauteur variant entre 100 et 180 mètres. Ces données sont approximatives mais proches de la réalité. Elles rapportent environ 180 000 euros par an aux communautés de communes, 140 000 euros au département, et 20 à 40 000 euros aux communes (dixit Thierry Conil, Président de la Compagnie du vent, filiale de GDF-SUEZ).
A priori, ces éoliennes, faites dans le même moule, deviennent un marqueur politique dont ont appréciera la raideur et la tristesse .Ces éoliennes marchent avec le vent (quand il y en a) et, comme leurs mentors, elles font du vent. Mais cela ne dérange personne. Et patatrac... Le Figaro du lundi 14 octobre, en première page avec photos à l'appui, titre : «  Ces Français qui obtiennent le démontage des éoliennes » et de citer Maître Philippe Bordereau : « Quand une compagnie installe ses éoliennes devant une propriété, ce n'est pas pour servir la Nation ou faire plaisir à Cécile Duflot mais avant tout pour en tirer un profit » On s'en doutait un peu ! Tout comme de leurs fonctions alternatives ( à titre d'exemple, pour remplacer un réacteur nucléaire il faudrait une éolienne tous les 300 mètres sur une distance de Paris à Lyon...et la France compte 58 réacteurs). Leurs constructions nécessitent l'enfouissement de véritables blockhaus qui n'en doutons pas resteront sous terre « ad vitam eternam ». L'énergie pour les construire (sans compter la matière première) devrait faire hurler le moindre écolo de base (sources ; Fondation IFRAP).
Enfin, on sait q'une éolienne coûte plus d'un million d'euros. C'est un peu comme un rond point mais en hauteur. Le maitre mot est :« Cela crée des emplois ». François Patriat le souligne : « Ce sont 60 entreprises qui travailleront de près ou de loin dans l'éolien... d'ici 2020 et 5 000 emplois devraient être créés grace à la filière éolienne... ».
Nous pourrions suggérer de truffer les plateaux de Dijon avec des centaines d'éoliennes. Imaginons 18 à 24 éoliennes sur le Mont Afrique, histoire de donner un orgasme à nos (z)élites (voir une de nos récentes chroniques).
Ne soyons pas négatifs, il y a certainement d'autres solutions alternatives, peut-être plus discrètes, moins ambitieuses, à dimension humaine et sur lesquelles l'innovation technologique doit à coup sûr plancher .Reconnaissons que les débats sont passionnés à un tel point que cela laisse le champ libre pour les tenants du tout nucléaire et à ceux qui caressent les écologistes dans le sens du poil. Quant à ceux qui ont leurs propriétés devant une forêt de mats, c'est comme un centre d'enfouissement, c'est mieux chez les autres. Idem pour un terril, le charbon redevient tendance !
Au fait, relisez : Small is beautifull » (1973) de Schumacher.

François Nedellec