Vous étiez aux côtés de François Rebsamen pour l’inauguration de la maison des séniors, rue Mère Javouhey, à Dijon. En quoi cette maison peut-elle être utile ?
C’est un lieu où l’on peut trouver tous les renseignements nécessaires que l’on soit sénior ou pas. Je vous donne cet exemple : un sénior qui reçoit ses petits-enfants le week end et qui souhaite les occuper, il peut trouver une somme d’informations utiles dans cette maison. Vous l’avez compris : tous les secteurs sont concernés. Le social bien sûr, mais pas seulement. Dans ce lieu, on doit être capable de répondre à toutes les demandes. On y trouvera aussi des associations et des institutions qui tiendront des permanences.
Séniors, c’est le terme élégant qui permet de ne pas dire personnes âgées ?
Ca ne veut rien dire personnes âgées…
Personnes âgées, cela veut pourtant dire que l’on a atteint un certain âge… ?
On est toujours âgé de… 20 ans, 30 ans, 40 ans… Les gens de 60 ans, on ne les remarque plus dans la rue. J’évoquais cette question récemment avec une élue québécoise qui me faisait remarquer qu’en Russie, par exemple, il est difficile de parler de personnes âgées puisque l’espérance de vie est de 65 ans.
Alors à partir de quel âge accueillez-vous les séniors dijonnais ?
Normalement, on est sénior à partir de 60 ans. On est jeune sénior jusqu’à 75 ans.
Pour l’Europe, on est sénior à partir de 45 ans. Pour les sportifs, c’est bien plus tôt. A l’OPAD, on peut s’inscrire à partir de 55 ans et on peut être bénévole à partir de 18 ans.
Cette Maison des séniors, ne va-t-elle pas faire doublon avec l’OPAD ?
Non parce que l’OPAD propose des activités de loisirs. A l’OPAD, on peut prendre une adhésion. Pas à la Maison des Séniors qui est un lieu de passage et d’écoute.
Revenons à l’OPAD, c’est une belle satisfaction ?
Le travail que fait l’OPAD est extraordinaire. 2 166 adhérents. C’est un formidable bond en avant. Il y a trois ans, on n’en comptait que 1 500.
Un véritable papy boom ?
Oui. Assurément. C’est une nouvelle génération de séniors qui arrive et qui trouve ce qu’elle recherche. Et il faut insister sur le travail efficace réalisé par Pierre Pertus, le directeur qui a pris ses fonctions il y a deux ans. C’est lui qui a insufflé cette dynamique dont on se félicite aujourd’hui.
N’allez-vous pas devoir limiter les adhésions à l’OPAD ?
Nous n’observons pas ce succès comme un problème dans l’avenir. Au contraire. Nous avons recruté aussi bien pour les animations que pour l’administration. L’OPAD utilise les salles municipales qui existent. Donc on peut s’étendre encore et même parler de « développement durable et raisonné ».
La semaine bleue existe en France depuis 1951. N’avez-vous pas le sentiment qu’elle est désormais obsolète ?
Je vois ce que vous voulez dire. Elle revient, chaque année, à la même époque. Un marronnier comme on dit dans votre langage journalistique. Non, la Semaine bleue est un vrai rendez-vous. Un rendez-vous que l’on attend parce que l’on sait qu’il y aura du contenu. Car c’est un défi pour les services de toujours se renouveler. Cette année, le maire de Dijon invite tous les Côte-d’Oriens pour deux représentations à l’auditorium avec un orchestre universitaire et une chorale. Et puis parlons de la Marche bleue, ça c’est nouveau. C’est une volonté de la ministre. Nous l’avons organisée dans l’hypercentre et elle était intergénérationnelle.
Vous êtes élue depuis 2001, sur le même type de délégation, serez-vous à nouveau partante en mars prochain ?
Oui. C’est mon souhait.
Souhaitez-vous vous inscrire dans la continuité, c’est à dire social, solidarité, santé… ou aimeriez-vous travailler dans un autre domaine ?
Tout dépend de ce que l’on va me proposer mais j’aime bien mon secteur que je pense maîtriser parfaitement. Mais au conseil régional, on m’a confié la Culture, un secteur que j’ai découvert dans son traitement politique.
Candidate également, en 2015, aux élections régionales ?
Là aussi, je souhaite continuer. Et avec François Patriat s’il est candidat.