Votre autoportrait en trois mots ?
Combattant, courageux, sensible.
Les meilleures moments de votre vie en trois dates ?
2002. Pour la première fois, je suis fier de porter les couleurs de la France dans un combat international amateur. Pour moi, c'était mieux qu'un passeport, une grosse émotion pour un gosse des quartiers difficiles de Dole. J'entends encore La Marseillaise.
2006. Mon premier véritable amour. J'avais 18 ans. J'étais jeune, insouciant. On perd un peu la raison car la passion prend le dessus. C'est à la fois merveilleux et très dur quand la belle histoire se termine. Jamais, je n'ai été mis KO sur un ring. Par contre, l'amour m'a fait mettre un genou au sol.
2010. Mon premier titre de champion du monde espoirs professionnel en super-moyens.
Trois mots pour définir la boxe...
Abnégation, stratégie, patience.
Comment est née cette passion pour la boxe ?
On m'a imposé la boxe très jeune pour canaliser mon énergie. Les premiers entraînements, j'y suis allé en pleurant. Je vois plus la boxe comme une philosophie de vie. Elle incarne des valeurs fortes qui me conviennent parfaitement. Réussite ou échec, on est pleinement responsable.
Votre boxeur préféré ?
Mohamed Ali. Le boxeur et l'homme continuent de me faire rêver.
Si vous n'aviez pas été Bilel Latrèche, le boxeur...
J'aurais intégré l'armée pour faire carrière.
Ce que vous effaceriez de votre CV ?
Je ne toucherai rien. Je suis fier d'être l'homme que je suis. Avec une pensée évidemment pour mes parents.
Le plus beau compliment qu'on puisse vous faire ?
"Tu es comme nous" quelque soit la personne, de bonne moralité, qui me le dit.
Un objet dont vous ne pouvez pas vous passer ?
Le téléphone.
Le meilleur moyen de se fâcher avec vous ?
Me faire subir une injustice.
Plutôt gauche ou droite ?
Je me reconnais dans beaucoup de propos à gauche, à droite, comme au centre. Après, ma personnalité sportive ne s'arrête pas une couleur politique. Ce qui m'importe ce sont les engagements pris et tenus.
Non pas la politique ! Votre meilleur poing, c'est lequel ?
J'ai plus de force avec la droite mais c'est la gauche qui fait souvent tomber.
Comment imaginez-vous la vie après la boxe ?
Au service de la communauté, au sein de la fonction publique, associée à mes activités libérales de sophrologue et coach de vie.
Quelles sont vos bonnes adresses à Dijon ?
Pour la communication, Info Green ; pour les sorties de nuit, le Berro...
Un boxeur, ça sort le soir ?
Un boxeur sait se faire plaisir avec modération.
Un resto où aller de votre part ?
Les Négociants, place du Marché
L'endroit que vous préférez à Dijon... ?
Le parc de la Colombière.
Le lieu où vous vous ressourcez après un combat ?
Un peu de vacances et après des moments avec ma famille dans le Jura.
Un plat préféré ?
Les pâtes.
Premier geste du matin ?
Une pensée pour tous ceux que j'aime.
Dernière chose que vous faites le soir ?
Une pensée pour tous ceux que j'aime.
Qu'est-ce que vous trouvez de bien dans Dijon l'Hebdo ?
On y trouve tout ce qui intéresse les Dijonnais.
1986. Naissance à Dole
1994. Première licence de boxe anglaise.
1998. Premier titre de champion de France.
1999. Deuxième titre de champion de France.
2000. Champion de France amateur.
2000-2004. Membre de l'équipe de France pré-olympique.
2002-2005. Membre de l'INSEP et du pôle France de boxe de Vendôme 41.
2006. Passage professionnel.
2010. Premier titre de champion du monde professionnel contre le Russe Mdinaradze (invaincu jusqu'alors) par arrêt de l'arbitre au 5e round.
2011. Double défense du titre et victoire au point face à l'Argentin Mujica et par KO au 3e round face au Brésilien Alves, numéro 1 des espoirs professionnels des super-moyens.
24 octobre 2013. Challenger officiel du championnat de France des super-moyens. le combat se déroulera au palais des Sports, à Dijon.