Chouettes, les études à Dijon !

Une enquête récente donne une bonne petite claque aux préjugés sur le prétendu peu d’attractivité de la capitale des Ducs de Bourgogne : à Dijon, les étudiants sont heureux, et même « super heureux » !

« Froh wie Gott in Frankreich » est une vieille expression allemande, traduite littéralement par « Heureux comme Dieu en France ». Elle signifiait que quelqu’un se sentait extrêmement bien quelque part, aussi bien que dans cet Hexagone qui ne l’était pas vraiment, mais qui était déjà une terre d’épicurisme. Cette belle expression, on pourrait tout à la fois l’actualiser et la traduire en un tout aussi euphorique « Heureux comme un étudiant à Dijon ».

Car une enquête menée récente sur quelques dizaines de villes universitaires voit notre ville figurer sur le podium du bien-vivre estudiantin. Le tiercé gagnant est d’ailleurs constitué de Grenoble, de Montpellier et donc Dijon : voilà les trois villes les plus plaisantes pour étudier aujourd’hui. Ceux qui pensaient que Nice allait arracher la palme d’or ont tout faux. Le triptyque sea, sex and sun rencontre donc ses limites. Les étudiants de 2013 ne sont pas les cigales que l’on pense. Leur bien-être se fonde sur une mosaïque de services et de valeurs qui s’assemblent pour composer au final ce bien-être au quotidien. Bref, une sérénité pragmatique, fondée sur un éventail de qualités universitaires, urbaines et régionales conjuguant leurs bienfaits.

Dijon offre en effet une palette extrêmement large de formations, des infrastructures (résidences universitaires, équipements sportifs, tram…) de haute tenue, une programmation culturelle riche et variée, un campus moderne et étendu, l’incontournable « rue de la soif » et quelques lieux nocturnes célèbres, des dizaines de cafés (mais un seul près de la fac !), et de restaurants. Bien sûr, les mauvaises langues diront qu’ici, l’eau est verticale, là où dans le sud, elle est horizontale ! Certes, mais on sait bien que l’eau n’est pas le liquide bourguignon le plus recherché, et qu’il n’est pas d’âge pour s’éduquer le palais. Autant commencer tôt !

On y revient : le climat ne fait pas tout, et c’est tant mieux. L’atout de Dijon réside aussi dans la quiétude offerte par cette ville-musée de plus en plus piétonnisée, où la délinquance, l’insécurité, la pollution et les embouteillages ne font (quasiment) pas sentir leurs effets. Une temporalité lente, loin de la trépidante capitale, située à moins de 2 heures en TGV ; finalement, en inversant les perspectives, Paris, c’est la grande banlieue de Dijon !

Etre bien ici quand on étudie, c’est une chose. L’enjeu, pour la région, c’est que les jeunes, une fois diplômés, n’aient pas pour premier réflexe de chercher du travail ailleurs, pour finalement n’avoir de la ville que le souvenir d’années studieuses et insouciantes, heureuses mais lointaines, aux deux sens du terme.