Vincent Chauvet : le Dijonnais qui « pilote » Autun

 

À 30 ans, Vincent Chauvet est un pur produit bourguignon : après une scolarité à Dijon il est aujourd’hui maire d’Autun et déborde de projets pour sa région à laquelle il est farouchement attaché.

 

Très tôt piqué par le virus de la politique, Vincent se montre rapidement déterminé : engagé dès l’âge de 16 ans à l’UDF aux côtés de François Sauvadet, il défend le « Oui » au référendum européen de 2005. En 2010 ,il est candidat Modem aux élections régionales de Bourgogne puis co-tête de liste en Saône-et-Loire cinq ans plus tard. Il est candidat de la République En Marche aux législatives de 2017 mais est battu. La même année, à seulement 29 ans, il est élu maire d’Autun ce qui fait de lui le plus jeune maire du département et l’un des plus jeunes en France d’une ville de plus de 10 000 habitants.

S’il habite Autun, Vincent vit en lien constant avec Dijon : « Chaque étape de ma formation dijonnaise est à l’origine d’un élément de ma vie politique aujourd’hui ». Au collège Marcelle-Pardé, il fait partie de la classe théâtre où il développe cette passion au point d’être aujourd’hui le programmateur du grand théâtre municipal d’Autun et de faire partie des élus de la Fédération Nationale des Collectivités territoriales pour la Culture, qui se réunissent chaque année à Avignon pendant le festival. Collégien, il apprend le grec dans la classe de Mme Truchot, une langue qui lui est très utile puisqu’Autun est capitale des langues anciennes.

Pendant qu’il est au lycée Carnot, une antenne de Sciences-Po Paris s’installe à Dijon. Ouverte sur l’Europe de l’Est, cette école attire l’attention de Vincent qui côtoie de nombreux élèves de la section Tchèque du lycée, et s’intéresse déjà à la politique. Il assiste donc régulièrement à des conférences et développe à cette époque ce qui sera une composante fondamentale de ses études puis de son métier : culture générale, géopolitique, histoire. Sa promesse de lycéen est tenue 5 ans plus tard quand il intègre Sciences-po Paris, après être sorti d’HEC.

Dijon est également une source d’inspiration car il l’a vue se transformer : « Quand j’étais au lycée, elle était la belle endormie qui ne s’assumait pas comme capitale régionale malgré de nombreux atouts trop peu exploités mais François Rebsamen a su dépasser les clivages et mener à bien des projets comme celui de la Cité de la Gastronomie qui était un véritable pari. Son investissement dans les musées est remarquable, nous sommes d’ailleurs en train de rénover le musée Rolin d’Autun qui va devenir « le grand musée Rolin », mais aussi son œil visionnaire concernant la mobilité et à Autun, nous expérimentons justement les navettes autonomes. Dijon est l’exemple même qu’une ville peut se métamorphoser en 10 ans ».

Enfin, Vincent aimerait plus d’échanges politiques entre ses deux villes, notamment en donnant une place plus importante aux idées du centre mais aussi en défendant le territoire de l’Autunois-Morvan qui n’est pas représenté au conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté.