Les brèves de Jeanne Vernay

De la Poste à la Pasta

Au bout de la rue Piron, à l’angle de la place Bossuet, d’aucuns se demandaient depuis déjà plusieurs mois ce qu’allaient bien pouvoir devenir les locaux laissés en déshérence et occupés précédemment par la Poste. Selon mes informations (eh oui, j’ai tout de même quelques informatrices et informateurs), ces locaux devraient accueillir dans un futur proche un restaurant italien. Il faut dire qu’il s’agit d’un bel emplacement, c’est certain, en plein cœur de ville mais surtout sur la route privilégiée menant dans les années qui viennent à la future Cité internationale de la Gastronomie et du Vin. Ce sera ainsi un nouveau restaurant qui s’implantera dans la Cité des Ducs… que nombre de chefs ont coché sur la carte de France depuis le classement au patrimoine mondial de l’Unesco des Climats de Bourgogne et du Repas Gastronomique des Français. Si cette information est confirmée, l’on passera au bout de la rue Piron de la Poste à la Pasta…

Vous avez dit sauvage ?

L’été dans les Alpes a été perturbé par les traditionnels coups de dents des loups ou de lynx mortels dans les troupeaux. Les médias s’en sont fait l’écho : ces bêtes sont sauvages, même si nous, les hommes depuis l’Homo Sapiens Sapiens, en avons été et en sommes encore les prédateurs. Voilà pourquoi je me suis passionnée pour l’exposition au jardin de l’Arquebuse (jusqu’au 7 janvier) que je n’avais pas eu le temps de découvrir jusqu’ici… Ces malins, ces gredins, ces chapardeurs, ces bandits de grand chemin, ces mandrins poilus et griffus, bref, ces canaillous de loups, d’ours brun, de lynx boréal, de renards roux et de loutres d’Europe ont des lignes de vie comme des parcours de chasse qui s’opposent aux nôtres, depuis les temps les plus immémoriaux. Eux comme nous, sommes des mammifères et des prédateurs ! L’intelligence de l’expo est de poser la question, en fonction de l’intérêt récent que nous portons à la biodiversité : quelle place sommes-nous prêts à leur laisser ? Voilà une leçon de sciences naturelles et de philosophie époustouflante.

D’un enfer l’autre

L’été torride m’avait installé les neurones dans une chaise longue. Septembre est là avec des lueurs du jour plus douces, et me voilà repartie allégrement sur un chemin culturel. Tout de suite, une étape à recommander de toute urgence à la NEF ainsi qu’à la Bibliothèque Patrimoniale et d’Etude rue de l’Ecole de droit (jusqu’au 29 septembre). Toutes deux accueillent l’exposition Alexandre Bakker. J’ai découvert et beaucoup apprécié le graphisme de ses encres « Manières § Métamorphoses » – tel en est l’intitulé – qui s’offrent au regard des visiteurs dans un maelström de visages fantasmagoriques, de lieux hantés de monstruosités à la Dürer, à la manière de Holbein ou encore de Brughel ! Ce théâtre, cet Inferno met en scène avec subtilité l’art de la bande-dessinée et celui des gravures des XV et XVIe siècles. Le maniérisme de Bakker fait penser aux œuvres de la période noire d’Aloysius Bertrand, qui n’est autre que le dramaturge à qui d’aucuns attribuent l’invention du poème en prose. Et, pour la (grande) histoire locale, il a passé la plus grand partie de sa vie à… Dijon !

La ronde des prix ronds

Un solde (eh oui, c’est du genre masculin, même pour la féministe que je suis et amoureuse des soldes !) peut toujours en cacher un autre, même si pour la rentrée ça s’appelle « Prix Ronds ». Figurez-vous qu’en me baladant rue du Bourg et rue Piron pour atterrir rue des Godrans, j’ai constaté qu’il restait quelques belles affaires à faire. Courez-y vite, car l’ère de la belle occase est en voie de disparition. En revanche, les armadas de cartables ont envahi les rayons : pas une marque de vêtements ou de chaussures « dans le vent » qui ne sorte des cartables et des sacs à dos dûment customisés. C’est même carrément fou. J’ai même été fascinée par un cartable pour fillette en lamé, au prix pas vraiment donné-donné. Voilà nos gamins transformés en homme-sandwich ou en stars hollywoodiennes ! Mais est-ce là suffisant pour en faire des sujets brillants ? That is the question…

Un conducteur très courageux

Je ne vais pas en cette rentrée déroger à mes (vieilles) habitudes. J’ai coutume assez régulièrement de me faire l’écho des conversations que j’entends lors de mes pérégrinations dans les bars ou restaurants dijonnais. Ne croyez pas pour autant que je suis une habituée des zincs… encore que ! Enfin, allons à l’essentiel : de retour de vacances, je rejoins mes amies pour le (traditionnel) apéro de rentrée à la terrasse de l’un des bars de la rue des Godrans. Et, là, nous avons assisté au désœuvrement d’un des conducteurs des camions poubelles de la métropole. Il était en effet bloqué par une voiture (très) mal garée sur une place livraison. Eu égard à l’étroitesse des rues du centre-ville, il n’eut d’autre solution que de patienter, klaxonnant parfois, et de chercher (désespérément) le conducteur. Au bout d’un long moment, celui-ci ne demanda pas son reste, sauta au volant et démarra en trombe. Sans même s’excuser pour le désagrément occasionné par sa voiture… Nos voisins de table applaudirent ironiquement et les discussions purent reprendre sur… vous vous en doutez, la couardise de ce conducteur !

Ça s’arrose !

Il y a eu les pavés du mur de Berlin… qui s’étaient arrachés comme des petits pains au moment où ce symbole de la (terrible) guerre froide est tombé ! Et, à Dijon, il y a les carreaux de la piscine du Carrousel ! C’est beaucoup plus festif (il faut dire que l’enjeu progressiste n’est pas le même) et cela n’a rien à voir mais c’est ce à quoi j’ai pensé lorsque j’ai appris la nouvelle. C’est peut être qui sait une pensée… générationnelle, ce qui ne me rassure pas ! En tout cas, à l’occasion de la journée festive organisée le 3 septembre afin de marquer la der du bassin extérieur de la piscine du Carrousel, avant sa transformation en profondeur, le public a pu repartir avec un authentique carreau datant de 1952… Dijon Métropole avait, avec pertinence et humour, intitulé cette opération : « Dernier jour : ça s’arrose ! » Un joli coup de com (humide)… il faut le reconnaître à la veille de l’un des plus grands chantiers de l’agglo puisque l’investissement pour la rénovation de la piscine du Carrousel s’élève à quelque 20 M€. Une chose est sûre : c’est un morceau de l’histoire (sportive) de Dijon qui s’en va ! Un carreau plus précisément…

La Bonne Mesure

Consommer autrement… c’est, en substance, ce que vous propose depuis son ouverture en mars dernier l’épicerie La Bonne Mesure installée au 31 de la rue de la Libération à Talant. Comme son nom l’indique, vous pouvez y acheter juste ce qu’il vous faut… au gramme près. Les produits y sont présentés autant que faire se peut en vrac, dans des silos alimentaires. Anti-gaspillage, limitation des emballages, telles sont les valeurs défendues par le concepteur, Damien Ribiere, qui sélectionne des produits issus des circuits courts et de l’agriculture bio ou raisonnée. Sachez qu’en faisant vos courses, vous pouvez également bénéficier d’un thé ou d’un café offert par la maison. Une initiative conviviale qui, vous vous en doutez, m’a particulièrement séduite, tout comme l’implication pour le développement durable de notre planète. C’est mon côté (un peu) vert ! Le 7 septembre prochain, de 16 h à 20 h, la Bonne Mesure organise une opération « Producteurs à l’honneur »… N’hésitez pas à aller découvrir cette épicerie d’un nouveau genre. Plus d’informations sur www.labonnemesure.fr

Game of Thrones

Il y a des séries générationnelles ! Pour certain (e) s, c’est Dallas, pour d’autres, Beverly Hills. Eh oui, cela a existé. Depuis 7 ans maintenant, c’est Game of Thrones. Oubliés les JR et Sue Hellen, place aux Daenerys Targaryen et Cersei Lannister ! Il suffisait d’être au Trinidad, dans la nuit du 27 au 28 août derniers, qui a eu l’excellente initiative de diffuser le final de la saison 7, pour constater à quel point cette série est mythique. Nombre de fans ont veillé afin de découvrir ce dernier épisode que la brasserie de la place du Théâtre avait choisi de diffuser sur OCS, le diffuseur exclusif grâce auquel l’on peut suivre la série dans l’Hexagone en même temps qu’aux Etats-Unis. Les inconditionnels devront patienter pour connaître le dénouement de cette série fantastique médiévale. D’ici là, au Trinidad, nombre de conversations tourneront autour du destin des personnages principaux. Game of Thrones, quand tu nous tiens…