Dijon Développement : « La capitale régionale suscite un véritable intérêt »

Reprise économique, prospection d’entreprises, zones d’activités, fonds de revitalisation, redynamisation de l’espace BA 102… François-André Allaert fait le point au lendemain de sa réélection à la présidence de Dijon Développement.

 

Dijon l’Hebdo : Dijon Développement que vous présidez vient de tenir son assemblée générale annuelle. L’occasion de porter un regard sur l’année écoulée. Quels en ont été les temps forts ?

François-André Allaert : « Je dirais volontiers que c’est l’année dans son ensemble qui a constitué le temps fort avec les prémices d’une reprise économique sur l’agglomération dijonnaise. Des croissances relevées notamment dans le domaine des services qui ont été attestées dans la présentation que nous a faite l’URSSAF. Des croissances à plus de 2 %, très largement au-dessus de la moyenne nationale.

Notre stratégie de recentrage sur les États de l’Europe de proximité, sur le Maghreb, a porté ses fruits. Recentrage aussi sur les domaines où la ville de Dijon a une véritable valeur ajoutée. J’entends par là l’agroalimentaire, la santé et les objets connectés. Lorsqu’on essaie de vendre un territoire, il faut capitaliser sur les éléments de différenciation, porteurs d’affaires et capables de retombées économiques sur l’ensemble des domaines ».

 

DLH : Verra-t-on prochainement de nouvelles entreprises s’installer à Dijon ?

F-A. A : Nous avons de bonnes et belles touches avec des entreprises susceptibles de venir s’installer sur l’agglomération. Notamment une société suisse qui pourrait s’implanter prochainement. Nous avons recruté des prospecteurs privés pour proposer le territoire dijonnais. Dijon suscite un véritable intérêt. Pour preuve, la consultation de nos sites web a augmenté, en trois ans, de 400 % et de plus de 200 % lors de l’année écoulée. Ce sont des signes qui ne trompent pas.

 

DLH : Le remplissage des zones d’activités se fait-il correctement ?

F-A. A : « Tous les emplacements du marché de l’agro ont été vendus. Mazen Sully est complète. Au passage, j’aimerais bien que l’on retrouve une zone spécifiquement dédiée aux biotechnologies dans la proximité du CHU ».

 

DLH : Une réélection à l’unanimité, ça fait plaisir ?

F-A. A : « C’est d’abord une belle façon de reconnaître l’action de l’ensemble de l’équipe de Dijon Développement Cela fait très plaisir quand on sait que les membres de l’assemblée générale sont, en grande proportion, des chefs d’entreprises. Nous avons 140 adhérents qui représentent tout de même plus de 20 000 emplois. Quand j’ai pris la présidence de Dijon Développement, il m’a été demandé d’augmenter les adhésions du privé. Nous les avons doublées ».

 

DLH : Une confiance que vous accorde également la préfecture ?

F-A. A : « La préfète de région nous a confié la gestion des fonds de revitalisation, c’est à dire les sommes que versent les entreprises quand elles font des plans sociaux. L’utilisation de ces fonds a commencé cette année. C’est un outil qui manquait dans le dispositif d’accompagnement des entreprises. Ils peuvent, en effet, être utilisés dans des moments de difficultés passagères ».

 

Et vous avez naturellement accompagné l’organisation du meeting aérien sur la BA 102 ?

F-A. A : « Ce grand meeting aérien est pour moi en quelque sorte l’apothéose de l’entreprise de revitalisation de la BA 102 sur laquelle nous avons beaucoup travaillé. Une partie de la plate-forme a été investie par l’École de la Gendarmerie. L’aéroport bénéficie aujourd’hui des transports sanitaires pluri-quotidiens, de l’aviation d’affaires, en réelle croissance, de la notoriété mondiale de la patrouille Bretling mais aussi d’une vingtaine d’entreprises qui ont « recolonisé » le terrain ».

 

Propos recueillis par Jean-Louis PIERRE