Laurent Grandguillaume en tribune

La jeunesse est confrontée, plus que toutes les autres générations, au chômage de masse et à la précarité. La promesse républicaine selon laquelle chaque génération vivrait mieux que la précédente est aujourd’hui fragilisée par les mutations économiques, sans précédent, qui sont à l’œuvre suite à la crise financière de 2008.

En Bourgogne, 30% des demandeurs d’emplois ont moins de trente ans et le chômage frappe inégalement en fonction des territoires au sein de notre région. Parce que la jeunesse est une chance, qu’elle constitue une force de création, d’innovation et d’engagement, nous devons l’inscrire plus que jamais au coeur de l’ensemble des politiques publiques. Chacun doit participer à l’effort, collectivités locales, associations et entreprises, et ne pas rester en dehors des dynamiques engagées nationalement. En effet, le gouvernement a choisi de prendre à bras le corps cette problématique. Le dispositif des “emplois d’avenir” propose en ce sens d’aider les jeunes de 16 à 25 ans (jusqu’à 30 ans pour les jeunes reconnus travailleurs handicapés) pour accéder au marché du travail tout en proposant un parcours de qualification. Ce dispositif levier permet d’appuyer et d’encourager les initiatives via un soutien financier de l’Etat pour l’employeur. Dans ce cadre, 50 postes en “emplois d’avenir », portés par des associations, seront soutenus par le Grand Dijon durant trois ans en complément des aides de l’Etat.

[pullquote align= »right »]Préparer l’avenir est un défi constant[/pullquote]Cette décision forte décuple l’engagement de la ville de Dijon qui a déjà recruté plusieurs dizaines de jeunes pour étendre les services proposés aux habitants. En Côte-d’Or, 425 contrats ont été signés dont 260 pour la Mission Locale de l’Arrondissement Dijonnais. Pour rappel, les objectifs fixés pour cette année sont les suivants : 530 contrats pour l’arrondissement dijonnais, 515 pour la Mission Locale de Dijon et 15 pour Cap Emploi. A ce jour, 115 contrats ont été signés par des employeurs dijonnais dont 35 dans le secteur marchand et 80 dans le secteur non-marchand. La mobilisation doit donc s’amplifier pour réussir ce défi.

Par ailleurs, la loi du 1er mars 2013 a instauré “le contrat de génération” qui permet aux entreprises de moins de 50 salariés de bénéficier d’une aide financière à l’occasion de l’embauche d’un jeune de moins de 26 ans en CDI et du maintien dans l’emploi d’un salarié âgé de plus de 57 ans. Le dispositif concerne également les transmissions d’entreprise, puisque les chefs d’entreprise de moins de 50 salariés, et d’au moins 57 ans, pourront également bénéficier de l’aide en cas d’embauche en CDI d’un jeune de moins de 26 ans, dans la perspective de lui transmettre l’entreprise.

Il nous appartient aussi de développer l’esprit d’entreprendre. Parmi les pays du G20, la France se classe au dernier rang en termes de culture entrepreneuriale : seulement 24% des entrepreneurs français jugent leur culture incitative à l’entrepreneuriat contre 78% en Allemagne, 76% au Royaume- Uni, 88% au Canada et aux USA. Or, pour restaurer notre compétitivité, dynamiser l’attractivité de nos territoires, nous devons favoriser l’esprit d’entreprendre, encourager la prise de risque et valoriser l’innovation et les talents. C’est en ce sens que l’Université de Bourgogne met en place cette année de nouvelles formations telles que “le cycle de conférences en Intelligence Economique” et ”l’Unité d’Enseignement Création d’entreprise”.

Ces initiatives témoignent de la volonté de renforcer les liens avec les entreprises et d’offrir aux étudiants une ouverture sur le monde économique. La jeunesse qui a perdu confiance en elle-même, en ses capacités, doit pouvoir compter sur la mobilisation de tous les acteurs locaux dans leur diversité. La jeunesse est le temps des accélérations. Aussi, préparer l’avenir doit être un défi constant. Il faut passer de la défiance et du déclassement, à l’espérance et aux mobilisations. La priorité nationale donnée à la jeunesse constitue le meilleur moyen de retrouver confiance dans notre présent et espoir dans notre avenir, à condition que chacun s’inscrive dans cette dynamique !

Laurent GRANDGUILLAUME
Député de la Côte d’Or Conseiller municipal de Dijon

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Laurent BOURGUIGNAT

Laurent-BourguignatMusée des Beaux-arts : une occasion manquée ?
Le maire socialiste de Dijon a procédé ce samedi à l’inauguration en grande pompe de la tranche du nouveau musée des Beaux- Arts. Bien sûr, les 14 salles du parcours “Moyen-âge et Renaissance” bénéficient d’une muséographie plus agréable que par le passé. Bien sûr, l’ensemble a été judicieusement réorganisé pour un meilleur accueil du public. Mais, au fond, pouvait-on attendre moins après 10 années de rénovation et 15.5 millions d’euros dépensés (sur les 60 millions que coutera la totalité du projet) ? Le nouveau musée renforcera t-il vraiment l’attractivité de Dijon ? Changera t-il son image en France et en Europe ? De nouveaux touristes viendront-ils visiter notre ville parce que son musée a été rénové ? Pas sûr… Tout cela ressemble à une occasion manquée. Si l’on regarde autour de nous, il manque à Dijon l’élan artistique, le souffle culturel et l’enthousiasme populaire qui ont accompagné l’ouverture du Louvre-Lens, l’antenne du Centre Pompidou à Metz ou encore le musée des Civilisations à Marseille, capitale européenne de la Culture. C’est à ce rayonnement que nous devrons travailler ensemble demain.

Laurent BOURGUIGNAT
Conseiller municipal UMP de Dijon

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Jean-Philippe MOREL

Jean-Philippe-MorelIncivilités commises à Longvic
Nous avons appris l’arrestation d’individus qui ont notamment dégradé dans la nuit du 13 au 14 août 2013 pour 7 000 euros de lampadaires publics sur Longvic… outre les autres délits qu’ils ont commis au détriment d’une entreprise de la ZI de Longvic et au préjudice de particuliers. Je me réjouis de l’efficacité de l’enquête de police et je félicite les policiers dijonnais. Maintenant le temps judiciaire et de la réparation arrive. Lorsque l’affaire viendra devant le tribunal correctionnel, je demande à la mairie de Longvic de se constituer partie civile pour demander des dommages et intérêts pour le préjudice subi (matériel et moral pour le trouble à l’ordre public). Ce n’est pas seulement aux assurances de régler, il faut responsabiliser sur le plan financier les auteurs d’incivilités et de dégradations de mobiliers publics. La mairie fait trop souvent preuve de mollesse dans ce genre de situation. L’exemplarité a du sens si l’on veut un changement des comportements.

Jean-Philippe MOREL
Conseiller municipal UDI de Longvic